Le Film du jour n°40 : L'abominable homme des douanes

Publié le par lefilmdujour

Un film français de Marc ALLEGRET (1962) avec Darry Cowl, Taïna Béryll, Pierre Brasseur, Francis Blanche, Dalio, Moustache...

Né en 1900 et décédé en 1973, Marc Allégret, le réalisateur de L'abominable homme des douanes (qui n'est pas son meilleur film, très loin s'en faut...) est le frère d'Yves Allégret. Également cinéaste, Yves Allégret fut le premier mari de Simone Signoret, le père de Catherine Allégret et, donc, le grand-père de Benjamin Castaldi...

Marc Allégret (image : www.dvdtoile.com)

Se présentant comme le "neveu" d'André Gide, Marc Allégret accompagna le grand écrivain dans son périple en Afrique noire dans les années 20 et en rapporta son premier film, le documentaire Voyage au Congo (1927). Sans jamais se prendre au sérieux, Marc Allégret a réalisé une quarantaine de longs métrages entre 1931 et 1970, dont les meilleurs sont à chercher dans les années 30 et 40 : Gribouille, 1937, avec Raimu ; Entrée des artistes, 1938, avec Louis Jouvet ; Félicie Nanteuil, 1942, avec Micheline Presle. Metteur en scène du Fanny (1931) de Marcel Pagnol et de Zouzou (1934) avec Joséphine Baker, l'homme se fit un point d'honneur de dénicher des visages nouveaux.

C'est ainsi grâce à Marc Allégret que Simone Simon accéda au statut de vedette avec Lac aux dames en 1934... avant de se hisser au panthéon cinématographique en interprétant la Féline de Jacques Tourneur en 1942. Il fit de même avec Michèle Morgan dans Gribouille et avec Gérard Philipe dans Les petites du quai aux Fleurs (1944).

Le réalisateur fit également débuter Belmondo en 1957 dans Sois belle et tais-toi (où figurait aussi le novice Alain Delon), trois ans avant que notre Bébel national éclate au grand jour dans A bout de souffle de Godard. Interprète de Futures vedettes (1955) et d'En effeuillant la marguerite (1956), Brigitte Bardot passa également devant la caméra de Marc Allégret, un an avant le mythique Et Dieu... créa la femme (1956) de Vadim. Pas mal quand même comme palmarès !

Brigitte Bardot à l'affiche de Futures vedettes (1955) de Marc Allégret (image : www.cinema-francais.fr)

L'abominable homme des douanes, l'histoire : A Marseille, deux bandes rivales cherchent à monopoliser le trafic de drogue. Celle de Grégor annonce à la police l'arrivée d'un tueur, Timetti le muet, qui doit livrer un chargement à la bande d'Arnakos (tout le monde rit !). C'est le douanier Campo Santos (un rôle taillé sur mesure pour Darry Cowl, on l'aura compris) qui est chargé de l'arrestation. A la sortie de l'aéroport, suite à une confusion, Campo Santos est pris pour Timetti et embarqué par les hommes de main d'Arnakos (je sais, c'est tiré par les cheveux, mais, justement, y en a un sur la langue à Darry... et un aussi sur la tête à Matthieu, mais ça n'a rien à voir). Bref, le douanier se conduira en héros, coffrera tout le monde et se paiera du bon temps avec la Danoise de service (ça change, pour une fois, ce n'est pas une Suédoise).

Tania Béryl

La Danoise de service est interprétée par Taïna Beryll (mais qui se souvient de cette jolie blonde ?). Née en 1942, elle n'a participé qu'à une dizaine de films, principalement italiens et français, et parfois sous le nom de Tania Béryl (oui, ça change tout...). Elle joue notamment dans Une blonde comme ça (Jabely, 1962), version cinématographique du roman de James Hadley Chase "Miss Shumway jette un sort" et film réputé pour l'habilité de ses trucages. On la voit également dans L'inconnue de Hong-Kong (Poitrenaud, 1963) aux côtés de Dalida et de Serge Gainsbourg.

De l'autre côté des Alpes, Tania Béryl apparaît auprès du comique italien Toto dans Toto, Peppino e la dolce vita (S. Corbucci, 1961) et auprès de Fernandel dans Don Camillo en Russie (Comencini, 1965), le moins bon de la série. On la croise aussi dans Berlin : opération laser (Sala, 1966), que l'on pourrait qualifier de film "à la pointe de la technologie", le laser étant apparu en 1960 (c'était la petite info scientifique du jour; ça vous change des potins sur les vedettes de cinéma, hein !). Tania Béryl tira sa révérence au cinéma en 1967 avec le film austro-allemand Viol de nuit d'Hubert Frank.

Serge Gainsbourg, Dalida et Tania Béryl dans L'inconnue de Hong-Kong (Poitrenaud, 1963)

Petit bonus pour celles et ceux qui ont lu jusqu'à la fin de cette rubrique (qu'ils en soient vivement remerciés). Découvrez Dalida et Taïna Béryll chanter en duo dans L'inconnue de Hong-Kong (Poitrenaud, 1963) :

Publié dans Titres à nanars

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