Le Film du jour n°12 : Dans l'eau... qui fait des bulles

Publié le par lefilmdujour

Un film français de Maurice DELBEZ (1960) avec Jacques Castelot, Claudine Coster, Philippe Lemaire, Pierre Dudan, Louis de Funès, Pierre Doris, Marthe Mercadier, Maria Riquelme...

Connu également sous le titre Le garde-champêtre mène l'enquête, Dans l'eau... qui fait des bulles est généralement considéré comme le meilleur film de Maurice Delbez, réalisateur français né en 1922 (et décédé en 2020).

Auteur d'un gros succès populaire en 1957 avec A pied, en cheval et en voiture (expression devenue un proverbe), l'homme a également signé Et ta sœur ! (1958), comédie avec Arletty et Pierre Fresnay, et L'Année du bac (1963) - coréalisé avec José André Lacour -, une œuvre sur le "conflit des générations" adaptée d'une pièce de théâtre à succès (avec une apparition de la chanteuse Sheila dans son propre rôle !).

Le premier film réalisé par Maurice Delbez (image : www.fan-de-cinema.com)

On doit aussi à Maurice Delbez Rue des cascades/Un gosse de la butte (1964), long métrage où Madeleine Robinson, actrice que le réalisateur a beaucoup appréciée, joue une quadragénaire amoureuse d'un jeune Antillais de vingt ans.

Assistant-réalisateur pour Maurice Cloche, Ludwig Berger, Jean Grémillon, Richard Pottier et Guy Lefranc, Maurice Delbez a également été conseiller technique sur le premier film de Jean-Pierre Mocky, Les Dragueurs (1959), et a publié un recueil de souvenirs ("Ma vie racontée à mon chien cinéphile"). Vous pouvez en consulter quelques extraits sur le site www.maurice-delbez.fr/.

Dans l'eau... qui fait des bulles ! l'histoire : C'est en fait un noyé, flottant au beau milieu d'un lac helvétique, qui fait les bulles du titre. Un noyé que beaucoup de gens avaient intérêt à supprimer. Nous voici donc invités à suivre les pérégrinations d'un cadavre dont tout le monde veut se débarrasser : un vigneron en faillite (Louis de Funès), la femme dudit vigneron (Marthe Mercadier), un trafiquant (Jacques Castelot), un fossoyeur (Jacques Dufilho), un boy-scout camionneur (Pierre Doris), etc.

Jacques Castelot (image : www.cinema-francais.fr)

Frère de l'historien André Castelot et né en Belgique, Jacques Castelot (1914-1989) a promené sa silhouette à la distinction naturelle dans une centaine de films, occupant pratiquement tous les rôles du gotha mondain (prince, vicomte, duc...) et endossant les costumes de notables divers et variés. Ces titres nobiliaires ne l'ont guère empêché de jouer avec classe les ordures plus ou moins finies, à l'instar du rôle qu'il tient dans Le Comte de Monte-Cristo (Vernay, 1953) avec Jean Marais dans le rôle-titre.

Belinda Lee et Jacques Castelot dans Marie des Isles (Combret, 1959)

C'est sous l'Occupation que Jacques Castelot a véritablement démarré sa carrière au cinéma (on le remarque notamment dans Les Enfants du paradis, 1943, de Marcel Carné). On le voit chez Maurice Tourneur (Impasse des Deux-Anges, 1948), André Cayatte (Justice est faite, 1950), Marcel Pagnol (Topaze, 1950), Henri Decoin (La Vérité sur Bébé Donge, 1951), Christian-Jaque (Nana, 1954) et Abel Gance (Austerlitz, 1959). Mais aussi dans une myriade de films plus ou moins recommandables comme Mon mari est merveilleux (Hunebelle, 1953), Du grabuge chez les veuves (Poitrenaud, 1963), Les Gros bras (Rigaud, 1964), Comment épouser un Premier ministre (Boisrond, 1964), etc.

Claudine Coster (image: www.babettepouget.com)

Quant à la Nancéienne Claudine Coster, qui joue la maîtresse du personnage joué par Jacques Castelot dans Dans l'eau... qui fait des bulles ! et qui fut l'épouse dans la vraie vie de Robert Manuel, elle a surtout mené une carrière théâtrale, ses incursions dans le monde du cinéma se limitant à l'anecdotique : un Jean Boyer (Les Croulants se portent bien, 1961), trois Jean Girault (Les Bricoleurs, 1962 ; Les Veinards, 1962 ; Le Concierge, 1973), un Lemmy Caution avec Eddie Constantine (Lemmy pour les dames, Borderie, 1962), un Eddie Constantine sans Lemmy Caution (Cause toujours mon lapin, Lefranc, 1961), etc.

On a revu Claudine Coster en 2005 dans Olé ! de Florence Quentin, un film qui, lui non plus, n'est pas à ranger au rayon des réussites cinématographiques...

Publié dans Titres débiles

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